Compositeur et arrangements :  Nathalie Gatinois

Auteur :  Philippe Kireeff

Interprète  :  Nathalie Gatinois

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Le petit joueur de flûte sur la place

Donnait gentiment son aubade

Dans la fourmilière des gens qui passent

Dédale de rues de le bourgade

Son compagnon Balthazar

Affectueux petit bâtard

Attendait la fin du morceau

Tenant dans sa gueule un chapeau

Des gens passaient sans les voir

Moutons pressés, pas de pourboire

Parfois des badauds s’arrêtaient

Cherchant en vain leur porte-monnaie

Il sortit une vieille partition

Morceau de sa composition

Un air à donner le frisson

Pour cœur de pierre sans illusion

Il joua les premières mesures

Sûr de lui le sourire charmeur

Ses notes troublaient même les plus durs

Les femmes  oubliaient leur pudeurs

Ce vieux morceau Irlandais

Qu’il jouait les yeux fermés

C’était sa bouée de secours

Pour les handicapés de l’amour

La foule groupée était en liesse

On entendait tinter les pièces

Il a promis qu’il reviendrait

L’année prochaine au mois de mai

Puis il repartit sur les routes

Sifflotant son air préféré

Son petit chien fermait la troupe

Et gentiment s’en sont allés      

Compositeur: Killa J    Auteur: Philocaster

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J'étais un chevalier du nord des hautes plaines

J'avais prêté serment à ma fidèle reine

J'étais jeune et fougueux, peut-être même un peu fier

Traquant brigands et gueux, recherchant leurs repères.

Pour la fête saint-Jean la reine me convia

Au bal des amants dans mes plus beaux apparats,

Ceci en remerciement de toute ma bravoure

Espérant qu'à ce jour j'y croiserai l'amour

Que de belles voilà, que de faste et de dentelles

Brillent de mille éclats le cou de ces demoiselles

Se pâmant à la vu de mon pourpoint serré

Et de ma barbe hirsute toujours mal rasée.

Aucun effet me firent car ne voyant en elle

Que de belles étourdies précieuses et infidèles.

La reine un peu déçue m'invita à fermer la bal

Un peu contrariée par mes excès de morale

Je me voyais pour femme une fille sincère

Qu'elle soit paysanne ça ne m'importait guère

Je la voulais belle, peu importe qu'elle dance

Et voyais en elle le fruit de ma descendance.

Une guerre éclata au cœur du duché

Les paysans s'armaient enrôlés par les Anglais

Combattre fourches et faux tenus par des enfants

Des femmes en lambeau... Mais j'avais prêté serment.

Mon cœur pourtant si dur n'étouffa pas mon tourment

J'en voulais à ma reine j'étais couvert de sang

J'étais un chevalier, j'avais prêté serment

je lavais mes souillures au milieu d'un torrent.

L'eau se troubla de rouge au touché de mon épée

Je quittai mon armure et me mis à pleurer

Agenouillé dans l'eau, implorant le pardon

Un femme s'approcha me caressa le front.

Je lui dis "Pauvre folle, tu as perdu la raison"

"Nous avons tué les tiens, brûlé vos maisons"

Elle me serra si fort, sur sa joue une larme

Pour sa miséricorde j'abandonnerai les armes.

Sur ma tombe une épée, sur la croix mon blason

Pour ma reine et mon roi j'étais mort pour de bon.

Je pris pour femme celle qui sauva mon âme

Je devins paysans nous eûmes quatre enfants.

Et longtemps sur les terres les troubadours chantèrent

le chevalier solitaire disparu à la guerre.

Si le roi et la reine lui avaient volé son âme

Il vouait son amour à ses enfants sa femme.  

Auteur: Marceau Piana

Compositeur: Philocaster

En duo avec Marceau

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Auteur: Philocaster

Compositeur: Pierre-Michel

Chez nous, sur des consoles de jeux, des enfants tuent

            Mais loin de nos frontières, c'est au milieu des rues...

Petite boule de chair,    petite chair à canon

  Si loin de nos frontières,    si loin de nos maisons

  Petit enfant de la guerre,  qui jouait pourtant hier

  Tes jours sont comptés,  tes jouets sont rangés

 Kalashnikof en bandoulière,  la crosse qui traîne par terre

  Petit homme grand enfant,  tu as à peine dix ans

  Tu marches aux sons des tambours,  ils sont loin les troubadours

  Qui berçaient notre enfance,  dans une douce insouciance

  Mais tu souris quelle inconscience, vivre ou mourir quelle importance

  La guerre est ton pain quotidien,  pas de projet, de lendemain

  Pas d'argent pour le riz,  mais de l'or pour les balles

  Au fond de ton fusil qui crache la grenaille

  Si par chance tu t'en sors, au travers des combats

  C'est une mine qui te mord, t'arrache un pied, un bras

  Petit enfant de la guerre, petite chair à canon

  Si loin de nos frontières, loin de nos horizons

  Petit enfant de la guerre, petite chair à canon

  Si loin de nos frontières, si loin de nos maisons

 Philocaster

Auteur :  Chilpéric.

Compositeur : Philocaster

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